On nous annonce que ça va être la fin ! La fin du plastique à usage unique dans notre quotidien. Adieu pots de yaourt, flacons de gel douche, emballages alimentaires, cotons-tiges et couvercles de boissons à emporter…
Sur papier, c’est une bonne nouvelle, mais concrètement, à quoi cela va-t-il ressembler ? Le monde industriel va devoir certainement modifier son modèle de production, et les citoyens leurs habitudes de consommation. Le plastique à usage unique étant omniprésent aujourd’hui, il va falloir trouver des solutions pour le supprimer définitivement et des alternatives pour le remplacer là où il était indispensable.
Sa production, qui se compte en millions de tonnes, ne cesse d’augmenter au fil du temps. Et son impact sur l’environnement également. WWF prévient que c’est en moyenne ⅓ du plastique produit qui finit dans la nature.
Les océans se retrouvent couverts de déchets, que ce soit dans le Pacifique, dans l’Atlantique, dans l’Océan Indien… Dans la Mer Méditerranée, on ajoute chaque année l’équivalent de 10 millions de tonnes de plastique. Des chiffres faramineux qui ne cachent pas l’ampleur des dégâts que cela peut causer à la planète. Sans parler de son processus de production qui participe à la création de gaz à effet de serre.
<span class="souligne_r">En vingt ans, de 2000 à 2020, le monde a produit plus de plastique que sur les cinquante années précédentes de 1950 à 2000. </span>Si l’on n’agit pas pour perturber cette mauvaise dynamique, les prévisions sont encore plus importantes avec une augmentation constante.
Pour s'attaquer au problème, on commence par limiter puis interdire le plastique à usage unique. Qu’est-ce que c’est ? Ce sont tous les emballages conçus pour être utilisés une fois, puis jetés. Comme par exemple les bouteilles de shampoing qui se retrouvent à la poubelle une fois le produit fini, les barquettes alimentaires qui ne servent qu’à transporter les fruits ou la viande, les touillettes que l’on retrouve dans les cafés à emporter…
En moyenne aujourd’hui, 40% des produits en plastique sont jetés après un mois. Ces statistiques et ces chiffres n’étant pas nouveaux, il est important de réagir et de prendre des décisions concrètes.
Depuis le début de l’année 2021, une nouvelle règle interdit la vente de certains produits qu’on a déjà cités plus haut : les cotons-tiges, les touillettes à café, les tiges pour ballons, les couvercles de boisson...
Le prochain objectif annoncé par Emmanuel Macron est 2025 avec le décret des trois R : Réduire-Réutiliser-Recycler. A l’horizon, une finalité : arriver aux 100% de plastique recyclé. Pour cela il y a trois lignes directrices :
Depuis peu, le prochain but est 2040 avec une interdiction totale du plastique à usage unique votée par l’Assemblée Nationale. A ce niveau les texte est assez flou et difficile à réaliser pour le monde industriel qui attend davantage de précisions dans les prochains mois.
Malgré l’importance de son impact écologique, le plastique a différentes propriétés qui en font une matière pratique et adaptée à de nombreuses utilisations. Étanche, opaque, léger, malléable, il devient un contenant idéal pour le transport et la conservation de beaucoup de produits et aliments, et une base parfaite pour de nombreux objets et accessoires.
On se doute bien que dans certains cas, bannir le plastique ne pourra pas se faire sans le remplacer par une autre matière.
Les autres matières comme le bois ou le verre, ne sont pas forcément beaucoup plus propres. Souvent plus lourdes et plus volumineuses que le plastiques, il faut compter plus d’émission de gaz à effet de serre lors du transport par exemple. La boucle vertueuse n’est donc pas encore complètement trouvée.
<span class="souligne_j">L’autre alternative, comme déjà envisagée pour 2025, est d’améliorer le recyclage du plastique et d’en faire une norme pour tous. </span>
Aujourd’hui, à échelle mondiale, le plastique n’est recyclé qu’à hauteur de 14%. En Europe, la France se situe parmi les pires élèves, avec un taux de recyclage des emballages plastiques de 27% environ. La marche de progression est donc encore grande, et absolument nécessaire pour réagir aux problèmes posés par l’utilisation du plastique.
Évidemment, toutes ces décisions induiront des changements d'habitude et de comportement dans la vie de tous, que ce soit dans le quotidien ou au moment de faire ses courses.
Il y a quelques années, ce sont les sacs plastiques à usage unique qui ont dû disparaître du commerce. Maintenant, c'est le vrac qui est plébiscité dans de nombreux magasins : épicerie sèche et même cosmétiques et produits ménagers. 37% des Français achètent à ce jour des produits au poids.
Dans les prochaines années, il y aura encore de nouveaux changements. Peut-être plus de produits frais, plus de produits en vrac, des contenants réutilisables à apporter pour faire ses courses… Et sûrement une nouvelle manière de trier ses déchets !
2040 signera-t-elle la fin du plastique à usage unique ? L’avenir nous le dira. Ce que l’on sait déjà, c’est que si nous voulons y parvenir, c’est au présent que nous devons commencer à changer les choses pour parvenir à cet objectif.
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