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L'eau de pluie, une ressource exploitable

On le sait, l’or bleu est une ressource essentielle à la vie. Comme son nom l’indique, c’est un bien précieux, indispensable au bon fonctionnement de notre planète.

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La Terre en contient 1,386 milliards de km³, mais seulement 2,5% de ce volume total est de l’eau douce, propre à la consommation et à l’irrigation.

Avec le changement climatique qui vient bouleverser le cycle naturel de l’eau, la question de sa disponibilité en quantité suffisante pour les populations se pose. Il est alors important de connaître notre consommation d’eau et de l’optimiser pour en faire la meilleure utilisation possible. À toute étape de son parcours, même quand elle nous oblige à sortir les parapluies avec un air maussade.

Eau potable ou eau de pluie ?

En France, la consommation annuelle moyenne d’eau par habitant s’élève à 54 m³. Soit une moyenne de 150 litres par jour.

Toute cette eau utilisée dans nos logements est évidemment de l’eau douce, mais surtout de l’eau traitée et purifiée pour qu’elle soit potable. Pour autant, nous utilisons seulement 20% de ce volume à des fins alimentaires, pour boire ou faire la cuisine. Le reste est utilisé pour faire tourner l’électroménager, dans les toilettes et la salle de bain, ou pour la vaisselle.

C’est pour ce type d’usage qu’on peut se demander si utiliser de l’eau potable est réellement pertinent, alors que c’est une ressource précieuse. Ne serait-il pas possible d’utiliser aussi celle qui tombe du ciel et nous arrive directement chez nous, qu’on le veuille ou non ?

On pourrait y voir deux avantages, l’un écologique et l’autre économique.

<span class="souligne_j">Récupérer l’eau de pluie et l’utiliser à des fins domestiques par exemple permettrait de réduire sa consommation d’eau potable.</span> Cela permet de limiter les prélèvements des eaux souterraines dans les nappes phréatiques, et de diminuer les risques d’inondations.

C’est évidemment une ressource gratuite, qui peut s’utiliser de multiples façons : pour le ménage, pour le jardinage, pour l’alimentation de la chasse d’eau…

Un foyer de 4 personnes récupérant l'eau de pluie peut ainsi réduire de plus de 40 % sa consommation d'eau de ville, donc faire des économies de près de 300 € par an. Sans avoir pour autant à se priver au quotidien. Les postes concernés (source : Ademe) par ces économies sont les toilettes (20 %), la lessive (12 %), la vaisselle (10 %), le lavage de voiture (6 %) et l'arrosage du jardin (6 %).

Une réglementation pour ne pas tout mélanger

Pourquoi n’est-ce donc pas une pratique courante, avec une mise en place d’un système de récupération d’eau de pluie dans tous les logements ? La réglementation est assez stricte sur ce sujet, pour prévenir tout risque sanitaire.

En effet, même si l’eau de pluie est considérée comme plus douce, elle contient toute la pollution atmosphérique et peut être contaminée microbiologiquement et chimiquement. Pour pouvoir utiliser l’eau potable et l’eau de pluie dans les habitations, il faudrait installer deux réseaux d’eau différents qui ne devraient pas s’inter-connecter. Le risque de contaminer l’eau potable et donc les habitants est trop grand pour justifier la mise en place d’un tel système.

Cependant l’usage domestique de l’eau de pluie n’est pas interdit par la loi. L’arrêté de 2008 en autorise plusieurs utilisations comme les usages extérieurs évidemment (arrosage, lavage…), l’alimentation des chasses d’eau et le lavage des sols, et le lavage du linge si l’eau est au préalable traitée. Et toutes les installations qui récoltent l’eau de pluie doivent être régulièrement nettoyées.

En tant qu’habitant, nous pouvons donc à notre échelle utiliser cette ressource si précieuse, et réduire ainsi une partie de notre consommation d’eau. Plusieurs initiatives ont été prises en ce sens pour proposer des solutions plus efficaces qu’un simple arrosoir posé sur le balcon, et elles méritent d’être connues.

Faire vivre son toit

Oasis est un concept innovant et autonome de toiture végétalisée qui récupère l’eau de pluie, pour la stocker et la réguler… en la gardant sur le toit !

Le rôle de ce système n’est pas de rendre l’eau pluviale propre à la consommation humaine, mais de la recycler en améliorant le confort thermique du bâtiment sur lequel il est installé. Il est composé d’un ensemble de bacs modulaires assemblés, posés sur l’étanchéité et recouverts par un système végétalisé.

Oasis, système de toit végétalisé

L’eau de pluie y est récupérée et stockée pour irriguer naturellement les plantes et favoriser sa bonne évaporation par évapotranspiration. Cet ensemble permet donc d’améliorer le confort thermique du bâtiment en période chaude en diminuant la température extérieure de 3 à 5°C.

Vous pouvez découvrir tous les autres atouts de ce concept en allant directement sur leur site : régulation des eaux de pluie et des températures, irrigation même en période de sécheresse, maintien de la biodiversité en ville… Une innovation qui promet de belles avancées.

Un cycle de vie autonome

Quand éco-responsabilité et architecture s’accordent, ça fait des étincelles ! Les maisons autonomes sont pensées et construites afin de récupérer les eaux pluviales et d’être indépendantes sur le traitement de l’eau usée. Tout en utilisant les énergies renouvelables, des matériaux naturels et en produisant de la nourriture…

Tout un concept où l’eau de pluie a un rôle majeur car c’est elle qui alimente toute l’habitation. Tout un système est mis en place pour récupérer sur le toit l’eau de pluie, avec un choix de matériaux précis pour ne pas la contaminer, et un espace de stockage au frais pour la conserver. L’eau est filtrée pour devenir potable, et même traitée sur place pour être utilisée plusieurs fois avec des usages différents.

Et oui, le cycle de l’eau dans une maison autonome se décline en 3 étapes : eau potable, eau grise, eau noire. Et elle peut s’utiliser de 4 manières tout au long de son parcours.

L’eau grise (celle de l’évier, des lavabos, de la douche et du lave-linge) est envoyée dans la serre pour nourrir les plantes, qui en échange la filtrent et l’oxygène. Elle peut aussi aller alimenter la chasse d’eau des toilettes.

Celle-ci devient alors ce qu’on appelle une eau noire. Les liquides et solides sont séparés dans une fosse et l’eau riche en engrais naturels  va servir pour le jardin. Cela permet à la construction de ne pas devoir dépendre des réseaux d’assainissement puisque tout est traité sur place.

Et dans ce cas, la seule eau utilisée est celle qui tombe gratuitement du ciel, et ne nécessite aucune action humaine autre que le système interne à l’architecture. De quoi faire des économies, et surtout profiter naturellement de l’environnement en le respectant et en le préservant.

Voici quelques actions qui nous montrent que l’eau potable est une ressource précieuse qui devrait être plus exploitée. Autant pour responsabiliser notre consommation d’eau que pour réguler les eaux pluviales et limiter ainsi les inondations.

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